Tereos envisage la fermeture de la féculerie d'Haussimont
Malgré plusieurs marques d’intérêt, Tereos estime que les chances de voir son usine d’Haussimont dans la Marne reprise sont limitées.
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Tereos considère que la fermeture de son usine de transformation de pomme de terre en fécule à Haussimont, dans la Marne, « doit être envisagée » faute de repreneur, a appris l’AFP le mercredi 21 juin 2023. Il s’agirait du troisième site du géant agroalimentaire concerné par un plan social en quelques mois.
« Un coup dur pour le secteur féculier national »
« En l’absence d’acquéreur identifié à date, un projet de fermeture du site doit être envisagé à l’issue de la campagne de 2023-2024 », a expliqué la direction dans une circulaire adressée mardi à ses coopérateurs planteurs et consultée par l’AFP.
Malgré « plusieurs marques d’intérêt », le spécialiste de la transformation de matières premières agricoles (en sucre, alcool, fécule…) « considère que les chances de concrétisation d’un projet de cession de l’activité à court ou moyen terme sont limitées », selon ce texte signé notamment par le président du conseil d’administration, Gérard Clay.
L’Union nationale des producteurs de pommes de terre (UNPT) a interprété dans un communiqué mercredi les annonces de Tereos comme actant « l’échec de la reprise du site ». « C’est une page de l’histoire agricole française qui se tourne et un coup dur pour le secteur féculier national », regrette l’association spécialisée du syndicat majoritaire FNSEA, en faisant le lien avec le changement climatique qui affecte « de plus en plus durement les rendements des cultures de printemps comme celle de la pomme de terre ».
Reclassements à Escaudœuvres et Morains
Tereos, deuxième groupe sucrier mondial derrière l’allemand Südzucker, avait déjà annoncé début mars la fermeture de sa sucrerie d’Escaudœuvres, dans le Nord, et de sa distillerie de Morains, dans la Marne, dans le cadre d’une « réorganisation industrielle ».
La nouvelle avait déclenché un blocage du site d’Escaudœuvres par des salariés, des manifestations et des remontrances gouvernementales.
Initialement, vingt-six postes devaient être supprimés à Morains et cent vingt-trois à Escaudœuvres. Pour ces deux sites-là, la Fnaf-CGT s’est félicitée dans un communiqué diffusé mercredi des « avancées arrachées » après « plus de quatre-vingts jours d’occupation » et de mobilisation, affirmant que « tous les salariés d’Escaudœuvres et de Morains conserveront un emploi dans le groupe ».
Tereos a précisé à l’AFP que près de cent cinquante postes dans le cadre d’une mobilité interne devaient être proposés avant la fin d’août aux employés concernés et qu'une quarantaine étaient maintenus, en partie provisoirement, sur le site d’Escaudœuvres.
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